Periple en tunisie...
Samedi le 09/08/1997

            Le départ est fixé à 22h15 à Périgueux. On commence à s'agiter vers 15h pour aller faire les courses (bouffe, boissons...). En arrivant on prépare les sacs et on commence non seulement à stresser mais en plus à s'imaginer par 40° sous le soleil avec les sacs sur le dos !!!! Le repas se passe rapidement, les Malançon arrivent pour la foire aux couteaux de Nontron.
            Le moment du départ arrive, Xav et Ben nous amènent à la gare. Tout le monde se dit au revoir (avec un brin d'anxiété pour beaucoup.) Sans encombre jusqu'à Bordeaux ; avec Mamat on se chope un compartiment tranquille (mais en 1ere classe...) Pas de bol le contrôleur se pointe et on se chope 80 balles d'amende. Finalement on arrive à Marseille, on retrouve Yann, bien crevé lui aussi, on s'achète 4-5 sandwichs et on vise le port où on retrouve le "Liberté". On n'a pas payé très cher, mais on se retrouve au fin fond des cales (sous les voitures). L'accès au pont est réduit, ce qui nous oblige à passer en 1ere classe. On passe la nuit à la belle sur le pont, mais globalement le bateau est plutôt nul.
 

Dimanche le 10/08/1997

            L'arrivée et les contrôles se font lentement mais on y arrive quand même. Sortis du port on trouve (bien mal nous en prend) un taxi non officiel qui nous fait payer 20 dinars pour rejoindre Tunis. C'est notre 1ere erreur stratégique. A Tunis on mange et on amène Yann à la gare de louages direction Menzel Temim.
            Après nous rejoignons la Médina et trouvons l'auberge de Jeunesse. Cela nous permet de nous laver, de poser les sacs et d'aller nous balader. Mais comme on est Dimanche il n'y a rien d'ouvert. On se fait tout de même harceler par un homme qui veut nous vendre de la citronnelle à 4 dinars contre les moustiques. Cela faisait cheros alors on l'a remis à sa place gentiment  et on a passé notre route. On mange dans notre seul resto du trajet, il est bon et pas trop cher...

Lundi le 11/08/1997

        On quitte l'auberge vers 10h00, nous retrouvons la Médina et les souks, mais cette fois il y a bcp d'agitation et nous commençons à nous imprégner des senteurs, des bruits... Qu'est ce que c'est sympa !!!
        Sans l'avoir vraiment prévu, on se dirige vers Bizerte en louage. On y trouve un hôtel et "Vamos a la playa". C'est le pied, la mer est propre, chaude. Mais le pire c'est que le meilleur reste à venir. En effet alors qu'on quittait la plage, deux jeunes nous accostent, on discute et on se sépare en se donnant RV sur le vieux port. On se retrouve, on prend un thé et ils nous invitent à prendre le couscous chez eux. On achète des maquereaux et on file chez eux. Ils mettent deux heures à préparer le couscous. On se gave, mais on ne peut pas finir les assiettes. Finalement la fatigue se fait sentir et on rentre à hôtel vers minuit (au lieu de 22h). Inoubliable.

Mardi le 12/08/1997

        On quitte Bizerte pour Tabarka où l'on visite le Fort Génois qui surplombe une mer d'un bleu clair magnifique. La montée au fort est dure mais vaut la peine. Première razzia de photo (avec Mamat chaque plan prend 10 min...).

Vue du fort gênois   Le fort gênois

        Finalement on redescend vers une plagouille de galets. Nous sommes seuls avec nous mêmes, on se régale, les premières couleurs apparaissent sur nos jolis corps musclés (plus rouges qu'autre chose les couleurs). On retourne à la plage (touristique celle-là) mais il fait très chaud et ma peau demande de l'ombre. Finalement on rentre à Ain Draham, ce village flanqué dans la montagne nous offre un panorama superbe.

Mercredi le 13/08/1997

        Notre première visite historique nous attend à Bulla Reggia. Nous nous y rendons par bus. Mamat commence à mitrailler le site, mais cela en vaut vraiment la peine. Le meilleur de la visite se trouve dans les thermes et surtout dans les maisons souterraines que s'étaient fait construire les riches patriciens pour se protéger de la chaleur. Dans l'une de celles-ci on trouve 2 mosaïques superbes (dont le couronnement de Vénus si mes souvenirs sont bons).

Couronnement de Vénus      Belle mozaïque...        Vue générale d'une partie du site...

        Pour la fin de la visite on trouve un jeune garçon qui  refuse notre argent (fait exceptionnel dans ce bas monde). Ensuite on file rapidement car on espère faire la visite de Dougga dans la même journée. Malheureusement le temps passe trop vite et nous arrivons trop tard à Dougga. Mais cela nous permet de rencontrer pour la première fois un italien prénommé Jiovanni qui vient de visiter Dougga et qui préfère ne pas passer le nuit tout seul. Finalement on dort carrément sur le site même dans la maison du  Trifolium (on apprendra plus tard qu'il s'agissait de la maison close Romaine...). On mange un melon délicieux, on s'endort en regardant les étoiles, le coeur léger, se demandant pourquoi on a autant de chance !!!

Jeudi le 14/08/1997

        Le réveil est brutal. En effet on nous prévient qu'a 6h00 le gardien va faire son tour et que si il nous voit on risque de se faire éjecter du site. Une fois levés on se dirige vers l'entrée du site, visite que l'on jugera de 1ere qualité.

son théatre...           Vue du site (direction dougga la nouvelle)

        Pour rejoindre le Kef on doit d'abord rejoindre Dougga la nouvelle, le seul problème c'est que les trois km qui nous en séparent doivent se faire à pied alors qu'il est 13h... Arrivés à Dougga la nouvelle on s'aperçoit que c'est loin de tout et que les jeunes s'ennuient à mourir.
        Finalement on prend notre bus après avoir grignoté quelque chose. Arrivés dans un hôtel du Kef, on se douche et on part à la recherche d'un tunisien. En effet, dans notre recherche éperdue d'un lieu paradisiaque offrant au voyageur le repos que ses longues marches exigent, lieu dénommé Hôtel, on a rencontré un gars qui nous donne RV vers 5-6h dans la Médina.
        Malheureusement on le retrouvera pas, mais on en rencontre un autre avec qui nous prenons un café dans "The Café " du Kef, tout près de la mosquée Bou Marklouf.

Le fameux café...          L'entrée de la mosquée...           

        Le gardien, âgé de 80-90 ans, tient une forme étonnante et passe son temps à nous serrer la main et à rigoler. Encore une fois la chance nous poursuit. Dès notre entrée on entend des cris de joies, il s'agissait d'une famille venant baptiser; ses deux enfants. On nous propose même de les suivre mais notre tempérament d'occidental nous pousse à refuser.
        Au cours de la soirée, on va retrouver Jiovani qui en fin de compte dort dans la chambre voisine de la notre.....

Vendredi le 15/08/1997

        On se ballade dans la mosquée et la Kasbah (avec Jiovani), et on se sépare avant midi car nous attend notre bus pour Sbeitla. On y arrive, mais là on apprend que tout nos hôtes habitent Kasserine. On prend un café avec une bande de jeunes et ensuite on rejoint Kasserine en louage. Première rencontre avec la belle famille d'Habib. Sa femme (Afef) nous offre rafraîchissement et douches, puis nous partons avec Yahia et son beau-frêre pour boire un coup, on goute enfin à la Celtia (la bière Tunisienne). De retour chez lui on mange et on part ensuite chez Rachida (en fait chez ses parents) où on fête le 6eme jour de mariage de la soeur de Rachida.

Samedi le 16/08/1997

        Après un lever tranquille, Idris nous amène à Sbeitla pour visiter les ruines. Pendant 2h, on a pris le soleil en regardant des pierres (quel programme). Repas, repos et ensuite on arrive au 7eme jour du mariage où on a promis de danser. Environ 300 invités se réunissent pour le repas (qui se fait en fait par petits groupes avec des plateaux repas), ensuite on va dans l'école où va se passer la soirée, on est installés aux premières loges. Nous dansons comme on peut et je crois qu'on rigole pas mal de nous. A minuit tout le monde part et les derniers raccompagnent les maries jusqu'à la voiture. On rentre tranquilles, on se fait un squat sur la rue et on va se coucher.

Dimanche le 17/08/1997

        On quitte la maison de Yahia pour rejoindre celle de son père (où se trouve Rachida). Le programme ne varie pas beaucoup mais en plus on voit Chaker, Ouria et Cie. Encore une fois on est très bien reçus et je crois que les parents  nous aiment bien. Après la sieste, vers 17h, on va se promener dans un ancien théâtre romain, il n'y a plus grand chose à voir et Rachida est paniquée (endroit plutôt mal famé), on rentre et on mange un couscous avant de retourner chez Hamida et son nouveau mari. Encore une fois on danse, on se ridiculise un peu, mais en fait je crois qu'ils aiment bien notre style de danse.

Lundi le 18/08/1997

        Rachida insiste au nom de sa mère et d'Ouria pour que l'on reste. Devant une si charmante demande on ne peut qu'accepter. Nous voila au 4eme jour de notre squat à Kasserine. Ici encore journée banale, sans visite. Seulement un peu galère pour changer les sous. Le soir on mange le mouton tué dans l'après-midi, à douze on l'a quasiment fini.

Mardi le 19/08/1997

        Finalement on quitte Kasserine. Les au revoir sont peu gais et Chaker m'offre son derboukka ce qui me touche profondément. On part vers 8h00 en direction de Metlaoui, mais on est en retard, du coup on file sur Tozeur où on visite le musée Dar Cherait, somptueux, ainsi que le zoo et les jardins du paradis (moins somptueux). On repart sur Metlaoui pour pouvoir prendre le Lézard Rouge le Mercredi, mais une fois sur place on apprend que celui-ci ne circule pas le mercredi. Accusant le coup comme on peut on trace sur Gabès (on traverse la pays d'ouest en est). On utilise la tente pour la 1ere fois. Le départ de Kasserine où on quitte nos nouveaux potes, le train "fantôme"..... bof, on sent que nos petites habitudes nous manquent.
PS : Pendant le trajet on est pris dans une tempête de sable et on peut voir un magnifique coucher de soleil

quel coucher...

Mercredi le 20/08/1997

        On rentre dans la dernière semaine !!!!!
        Réveillés par la mosquée à trois du matin, on se rendort quand même et on quitte Gabès pour Tataouine. De là on prend un taxi pour Chenini, but ultime de notre voyage car merveilleux et le plus au sud. Le site tient toutes ses promesses, montagnes nues mais écrasantes, ciel bleu à perte de vue. Inimaginable.

Vue de l'interieur d'une des maisons

        Ensuite on retourne à Tataouine, on achètes les premiers souvenirs... On file sur Djerba (HomtSouk), où on trouve une auberge de jeunesse. Ici le touriste se sent chez lui. Le moral revient mais les kasserinais et kasserinaises nous manquent quand même (surtout kasserinaises d'ailleurs).

Jeudi le 21/08/1997

        Réveil à Djerba dans l'auberge. On prend un taxi et vers 9h30 on arrive à la plage où on passe la matinée entière à bronzer. Imagine l'eau chaude, tu te mets au bord de l'eau, allongé et tu sens l'eau qui vient te chatouiller les pieds, les genoux puis le dos (ou le ventre suivant la position). Puis on va au centre de louage où la galère commence. En effet on attend 2h30 avant de prendre un bus. On arrive à Gabès on attend encore 1h avant de prendre un bus. Vu que je suis encore à Gabès je ne sais pas encore où on va dormir.

PS : Finalement on arrive à El Jem vers 1h00 du matin, on squat dans un parc, c'est pas super mais on est vraiment très fatigué.

Vendredi le 22/08/1997

        Réveillés à 6h00, on déjeune à 7h00 et on va visiter l'amphithéâtre d'El Jem, il en impose vraiment et on peut marcher partout.

Photo n°1 de l'amphithéatre          Photo n°2 de l'amphithéatre           Photo n°3 de l'amphithéatre

        Comme le ticket vaut pour le musée, on va le visiter. On y trouve de superbes mosaïques. Pour rejoindre Kairouan, on doit passer par Sousse, on visite vaguement, on rigole des touristes, on boit un thé (infâme) et on repart comme on est venu (en louage). A Kairouan, on visite la mosquée qui est plutôt belle...

La mosquée...                 La mosquée...

        On se balade mais le vendredi est le jour de prières des femmes d'ou bcp de magasins fermés. Fab et moi on achète notre tapis, Mamat et moi on achète notre pouf.On continue de se balader, on mange et on appelle Yann. Demain soir on est à Menzel, cela sent la fin mais bon...

Samedi le 23/08/1997

        Après une "bonne" nuit dans une auberge presque vide, on déjeune de pâtisseries et de lait achetés la veille. Malheureusement le lait était périmé (je le sentirais plus tard). On démarre direction Hammamet où on fait vraiment tache. Le parasol sur la plage nous coûte 5 dinars, comme on est pas de l'hôtel on se fait virer (logique) du coup on squat plus loin pour boire notre jus de mangues acheté dans un supermarché. Dégoutés, on visite un fort (nul) et on s'éjecte à Nabeul où on est un peu déçus aussi. On achète nos coupoles FC Nantes et on rentre à Menzel. Le lait commence à vouloir remonter.
        On va à la plage, on retourne diner en ville (encore 2 km à pieds), on retourne chez Talel et on finit dans nos tentes.

PS : ce soir la on a fait notre dépucelage de Chicha.

Dimanche le 24/08/1997

        Le lever est dur car le soleil tape sur les tentes. Du coup on se croirait au sauna. Après avoir bu du lait et mangé quelques gâteaux au bord de la plage on va chez Talel pour se doucher. De là on part pour Kelibia avec Yann. Il s'agit d'un petit village de pécheur surmonté d'un fort. La visite de celui-ci nous déçoit. Ensuite on rentre chez Talel. Yann va en ville acheter son tuyau pour chicha, pendant ce temps la Fab, Mamat et moi on va au cimetière d'où les couchés de soleil sont fabuleux. Finalement on mange et dort chez Talel.

Lundi le 25/08/1997

        On quitte Menzel pour Tunis. Dès notre arrivé on rejoint l'auberge dans la Médina.  Une fois posés les sacs on part tirer des sous. Mais il se met à pleuvoir, du coup notre projet de Carthage tombe à l'eau... Pour remplacer, on se balade dans les souks, en rentrant à l'auberge on fait la connaissance de 5 français. On mange sur la place de la victoire et on rentre se coucher.

Mardi le 26/08/1997

        La nuit n'a pas été super. Le matin on se décide à aller visiter le musée du Bardo, mais la fatigue se fait sentir et on ne profite pas de la visite comme il aurait fallu. En rentrant chacun termine ses cadeaux dans les souks. L'après midi, avec les français on va voir Carthage et Sidi Bou Saïd. Malheureusement il y a comme une scission à l'intérieur de leur groupe. On perd pas mal de temps, on arrive tt de même à Carthage mais la le prix nous calme ainsi que les ruines (y plus rien). Encore perte de temps, on part finalement à Sidi Bou. Ici encore Mamat et moi on veut aller se baigner, donc on y va et on retrouve ensuite les autres au café des nattes. Ici encore déception. en effet le café est très bien, mais la qualité de Sidi Bou c'est la vue sur le golfe de Tunis et ils se sont foutus à l'intérieur. Enfin bon. Après on rentre en deux groupe. Personnellement je suis dans le premier avec Mamat, Ophélie et Aziz. En rentrant on s'achète un melon, on le mange à quatre en attendant les autres (on sait pas à quelle heure ils vont rentrer). Ils arrivent finalement, sans avoir manger, et comme il se fait tard je monte bouquiner et me pieuter tranquille.

Mercredi le 27/08/1997

        On se lève, on prépare les sacs et on file au Hammam où on se régale. Ensuite on rentre à l'auberge et on rejoint Yann à la porte de la victoire. On prend le TGM pour le port. Une fois à la Goulette on aperçoit le père de Talel qui va nous déposer au pied de l'embarcadère. On se dit au revoir et nous v'la partis.

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